Contrat chinois : Fatshi tire un faux penalty et le rate

Les escarmouches n’en finissent pas. Si le Rwanda est épargné en faveur d’une diplomatie mal définie, aux contours non compréhensibles, les créateurs et gestionnaires de ce qui est communément appelé contrat chinois viennent d’être pointés du doigt et livré à la vindicte du berger allemand IGF. Ce selon. Mais peut-on dire que les accusations portées contre eux sont tenable ?
À la réponse à cette question, on peut opposer dès l’abord l’absence des preuves et d’un dossier à charge qui peut servir la cause de la justice, la vraie.
En effet, depuis la publication du rapport de l’IGF, présentée comme un pitbull, les congolais attendent impatiemment un début de preuve à mettre sur le compte du président Joseph KABILA et de ses proches collaborateurs qui ont géré le dossier afférent.

Rappelons, avant toute chose, qu’après son élection en 2006, le président Joseph KABILA a mis en place la convention qui est appelée contrat chinois par le commun des mortels en 2008. Le but étant de chercher de financement pour les projets de développement basés sur les 5 chantiers, à une période où le pays était engagé dans l’Initiative PPTE. Ainsi, deux ans ont suffi pour que les congolais voient clairement la ligne de développement tracée devant eux. Elle est encore attendue aujourd’hui, après le seul mandat de 5 ans de Fatshi. Un respect à devoir au président KABILA et à ses collaborateurs qui ont géré ce dossier serait une preuve de maturité politique. Surtout que, il faut le dire sans ambages, le contrat chinois n’est pas révisité. Il garde le même actionnariat entre l’État congolais (32%), représenté par la Gecamines et le regroupement d’entreprises chinoises (68%) au sein de la Sicomines. Ceci de un.
De deux, l’enveloppe de 7 milliards, tant vantée, n’est pas une révisitation. Bien au contraire, elle constitue une perte pour la République Démocratique du Congo et personne ne peut s’en réjouir, sauf ceux qui créent eux-mêmes leurs supporters dans les réseaux sociaux.
Sur ce point, les congolais sont renseignés que l’enveloppe initiale de ce contrat était de 9 milliards de dollars, à une période où le cuivre se négociait à 2 900 dollars la tonne métrique. Aujourd’hui, la tonne métrique a connu un bond et se négocie à plus de 8 000 dollars la tonne. Est-ce que ceux qui parlent ABUSIVEMENT de ce contrat du siècle ne peuvent-ils pas se raviser ? Malgré-moi me revient à l’esprit cette pensée de Karl MARX : l’ignorance apportera encore beaucoup de maux à l’humanité.
Tout d’abord, sur l’enveloppe de 822 millions de dollars débloquée pour la construction des infrastructures, le chien méchant IGF (ce selon), appuyée par ses experts, a considéré que seulement 300 millions ont servi à la construction des infrastructures.
Le rapport qui le soutient remonté au 15 février 2023. À ce jour (24 février 2024), soit 374 jours depuis le début de ces allégations, aucune preuve n’a encore présentée devant le peuple ou devant la justice. Tous ceux qui ont été victimes de la clameur publique créée par ce dossier ont été acquittés. Certains ont même fait de la prison pour RIEN.
Dès lors que les aboiements du chien IGF n’ont pu apporter une moindre preuve du détournement supposé de 500 millions de dollars sur les 822 millions des dollars décaissés pour le projet des infrastructures, on peut donc considérer qu’elle est coupable de la propagation des faux bruits.
D’ailleurs, cela ne pouvait être le cas, dans la mesure que la convention stipule que les fonds ne pourraient-être logés dans le compte du trésor public pour être utilisés par la partie congolaise. Est-ce que l’igf le sait au moins ?
Parlons à présent de l’accusation de surfacturation
Il ne s’agit pas de la rétrocommission que Fatshi a validé dans le dossier du détournement de 15 millions de dollars sur la décote des produits pétroliers. En droit, l’intention coupable dans un dossier de surfacturation doit-être appuyée par la facturation plus élevée d’un bien et d’un service par rapport au coût réel.
Quand l’on sait que les travaux d’infrastructures couvrant l’enveloppe de 822 millions de dollars évoqués ici n’ont pas connu des études de faisabilité selon Fatshi lui-même, on se poserait des questions sur la validité d’une telle accusation. Faudrait-il pour cela 52 notes techniques à déposer sur la table de Fatshi chaque semaine ?
Sur ces entrefaites, nous voulons dire à l’opinion, au chef de l’État en priorité, qu’il n’y a eu ni détournement ni détournement dans le contrat chinois, surtout que la partie congolaise n’a pas manipulé les fonds, faut-il rappeler.
Maintenant, que les explications sont assez clairement présentées, les congolais doivent exiger, de la part de Fatshi, de dire ce qu’ils ont gagné après les allégations de l’IGF. Voici quelques arguments en défaveur des déclarations de Fatshi, que je présente ici sous forme d’énoncés de poids, auxquelles je demande une attestation soutenue.
1. L’actionnariat entre les parties n’a pas été modifié
2. En conséquence, la marge bénéficiaire n’a pas changé non plus
3. Le berger allemand IGF (ce selon) et ses experts ont parlé du colonialisme pour fustiger le contrat chinois, en promettant de renverser la tendance. Que des paroles qui ne sont pas suivies d’effet. Le rééquilibrage dont ils ont parlé n’apparaît nulle part, sauf s’il n’y avait rien à rééquilibrer, comme c’est le cas.
En tout état de cause, l’enveloppe de 7 milliards annoncée est en deçà de 9 milliards de dollars du projet initial. Il y a lieu d’ajouter que le montant de 3 milliards retenus n’était qu’un premier palier. D’ailleurs une clause spécifiait qu’après le remboursement de cette somme au consortium d’entreprises chinoises dans le cadre de cette convention serait devenue la propriété de l’État congolais. *Maintenant qu’ils l’ont ramené à 7 milliards de dollars, n’ont-ils pas compromis les intérêts de l’État congolais ? Fatshi, zala clair*
Avant de finir, l’opinion peut se rappeler que dans le but d’attendre le point d’achèvement (initiatives PPTE), il a été convenu à l’ origine de mettre en veilleuse 3 milliards de dollars destinés aux infrastructures sur demande de la banque mondiale et du Fonds Monétaire international… Donc en d’autre terme, la convention était conclue à 6 milliards de dollars en 2 paliers. Qu’ont-ils innové ?
Un autre fait surprenant, c’est quand Fatshi, pince sans rire, présente la réforme sur la création du Secrétariat Exécutif du Contrat Sino-Congolais comme étant sa création, alors celui qu’il a nommé dans cette structure a remplacé des personnes bien connues. *À force de jouer les récupérateurs des projets de son prédécesseur, il a passé tout un mandat à tourner le pouce. Tout est trop tard désormais, les congolais connaissent déjà le joueur et son jeu.
L’arbitre a sifflé un faux penalty que le tireur rate.
La critique rate son but quand elle oublie l’aspect complexe, ou ambivalent ou équivoque des hommes et des choses, Edgar MORIN
Tribune de Papy TAMBA,
Communicateur du FCC