Joseph Kabila Kabange ou l’incarnation de la stature, du silence et de la mémoire souveraine de l’État

Il ne faisait pas tourner l’autorité : il en était la demeure. En lui le pouvoir ne se proclamait point : il pesait, calme, implacable, enraciné dans l’histoire.
Joseph Kabila Kabange ne se résume pas à une mention dans les annales ; il incarne le calme et le contrôle, une présence singulière, quasi sacrée, à une ère où l’Etat est trop souvent réduit à une scène de théâtre. Il est cette énigme majestueuse qui ne peut être comprise qu’avec le recul. Un homme d’État dans le sens le plus noble, le plus profond, le plus redoutablement discret du terme.
Il ne cherchait ni les microphones, ni la lumière des projecteurs : c’était son silence qui dictait le tempo, sa réserve qui imposait le respect. Tandis que les autres s’égaraient dans le tumulte, il choisissait le silence de l’observation, attitude noble d’un homme d’État. Quand l’agitation gagnait les autres, il avançait résolument. Et dans le silence tendu, il a construit pour le pays, pour l’avenir, pour la paix.
Aujourd’hui, alors que les plus hautes sphères s’enlisent sous le poids de l’improvisation et des apparences, l’absence de Joseph Kabila Kabange est bien plus qu’une nostalgie, c’est un gouffre béant. Il plane sur cette époque comme un jugement silencieux, comme une grandeur dont l’écho accuse la médiocrité. Un miroir cruel tendu à ceux qui ont trahi la noblesse du pouvoir au profit de la légèreté de leur posture.
Joseph Kabila Kabange fut et demeure un monument. Un mentor. Un repère pour une époque en quête de sa raison d’être. Kabila n’est pas une simple mémoire : il est une leçon que l’histoire n’a pas encore retenue. Ce n’est pas un passé fétichisé. C’est un avenir manqué.
Il est la preuve vivante que l’État peut encore tenir debout lorsqu’il est porté par des épaules suffisamment larges et une âme assez noble.
Ce texte n’est pas un hommage : c’est un cri.
Ce n’est pas une prière : c’est un rappel.
Cette dignité existe. Oui, elle a existé. Oui, elle peut renaître. Oui, elle doit et elle va renaître.
Texte anonyme et en langue anglaise parvenu aux services du Président Honoraire et Sénateur à vie.
Traduction libre du Professeur Barnabé Kikaya Bin Karubi.