Jean Pierre Bemba Gombo : Le croisé de la haine et de l’intolérance politique

En temps de paix comme en temps de guerre, l’unité nationale et la cohésion sociale sont des piliers essentiels pour la stabilité et le progrès d’un pays. La RDC ne fait pas exception à cette règle. Au prétexte de mobiliser la jeunesse contre la guerre, le président Tshisekedi a lâché dans la nature son chien de chasse, en l’occurrence Monsieur Jean Pierre Bemba, porteur du venin de la haine et de la diabolisation, pour lancer en toute impunité, des raids oratoires effrayants et glaçants contre l’ancien président de la république, le sénateur Joseph Kabila Kabange.
Se réclamant d’un patriotisme frelaté, Jean Pierre Bemba réunit les foules, éructe, vocifère, nie les évidences et défie le passé. A se demander ce que le président Tshisekedi et le pays gagnent dans cette campagne de diabolisation, financée par les fonds publics. Ce qui est attaqué par Jean Pierre Bemba, c’est notre République.
Ce qui est visé, c’est notre cohésion sociale. Qui ne dit mot, consent, dit un adage. Le silence mieux les encouragements du président de la république à son ministre de la haine font de lui, le principal sponsor du delitement de la Nation. La politique et le leadership c’est aussi avoir des bornes, et le sens des limites.
Ce déferlement de haine, que rien ni personne ne saurait soutenir, relayé par les médias officiels et toléré par les décombres d’une justice qui n’existe que contre les voix dissonantes met à nu les visées réelles d’un pouvoir en perdition, qui se livre désespérément à la politique de la terre brúlée pour détruire par son intolérance assumée, les fondements de notre Nation. Ce discours qui se présente comme une vision exclusive de la patrie, ignore savamment les voix de ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette nouvelle idéologie, fondée sur le mensonge, la manipulation, le déni de la réalité et le révisionnisme de notre histoire commune.
Tous les syndromes d’un grand malaise national se retrouvent dans les propos incendiaires du ministre Jean Pierre Bemba, dont l’échec indéniable au ministère de la défense et à celui des transports ne fait l’ombre de doute. Utilisé comme second couteau du président de la république au nom et sous l’autorité de qui il agit, le ministre Bemba instrumentalise de façon obscène et grossière le vide sécuritaire pour désigner le président Joseph Kabila comme étant le bouc émissaire de tout ce que lui-même n’a pas été capable de faire comme ministre de la défense. Venant de lui, c’est immoral. “Une société dans laquelle disparaît le sens de l’honneur, montre ainsi son déclin moral et initie du même son déclin matériel.”, disait le philosophe allemand Georg Simmel (1858 – 1918).
La RDC vit une période de turbulences inédites, qui mettent en péril son unité et sa stabilité. C’est une nation blessée et qui risque de ne pas surmonter ses divisions. Le président de la république apparaît aujourd’hui comme le principal facteur de discorde. La croisade de la division et de l’intolérance co-dirigée par lui-même et son Ministre de la Haine a fini par achever notre unité. Celle-ci est désormais difficile à reconstruire avec les mêmes individus qui l’ont détruite. Les plaies sont béantes.
Aux patriotes de se lever et se rassembler autour des fondements de notre nation pour dresser un cordon sanitaire à l’égard du président Tshisekedi et son régime et faire ainsi barrage aux fléaux – xénophobie, exclusion, haine, intolerance, diabolisation, crispations identitaires, – dont ils sont porteurs et qui constituent une menace permanente à l’unité nationale, à la cohésion sociale et au vivre ensemble. Il est du devoir des patriotes de faire bloc pour faire face et défendre la république et préserver la paix civile.
Par Claudel André LUBAYA | Député honoraire | @LubayaClaudel