Il est temps d’arrêter ces mensonges au sommet de l’État. Personne ne vous croit.
Les services de renseignement ne s’adressent ni à la presse ni au parlement en plénière. Ils ont seulement quatre interlocuteurs : la police, la justice, les tireurs d’élite détachés à la sûreté d’État et le Conseil National de Sécurité.
Dans certaines circonstances, comme pour des missions échouées, des menaces mal évaluées ou des erreurs d’appréciation, les services de renseignement peuvent être auditionnés par des commissions parlementaires en séances à huis clos.
Lorsque le suspect n’est pas armé et que la menace n’atteint pas les niveaux 4 ou 5, on alerte la police et/ou la justice. Ce n’est pas juste une alerte, mais un ordre documenté qui doit être exécuté. Le rapport de l’OPJ des renseignements est transmis à la police ou au parquet pour une arrestation immédiate. C’est la désactivation douce.
Pour les suspects isolés (loups solitaires), potentiellement armés et présentant des risques de fuite, les rapports d’enquêtes traités anonymement sont transmis à la police criminelle pour une exécution immédiate. Parfois, des raids sont menés par la police criminelle après le quadrillage de la zone. C’est la désactivation froide.
Lorsque la sûreté d’État et l’ordre public sont menacés (niveau 5) et que la menace est imminente pour des suspects armés, le CNS intervient, car l’intelligence ne doit pas servir à justifier. Les tireurs d’élite entrent alors en jeu pour neutraliser la menace.
Cependant, lorsque les services de renseignement divulguent publiquement les noms de suspects non maîtrisés ou non poursuivis, se trouvant sur le territoire, cela incite à la fuite, les transformant en fugitifs. Cela ne relève plus de l’efficacité opérationnelle mais de la politique politicienne. C’est du bruit et de la malhonnêteté.
Les interférences politiques dans les affaires de renseignement seront toujours perçues comme de l’amateurisme. Utiliser les services de renseignement pour neutraliser indirectement les opposants dont on ne peut contrôler les estomacs et les pensées, c’est simplement un signe de dictature tropicale amatrice et rigolote.
Il est temps d’arrêter ces mensonges au sommet de l’État. Personne ne vous croit.
Par @TheMwami sur https://x.com/themwami/status/1776459092854198599?s=46&t=z0t_CUzZNwBdlvY0_zipfQ