RAM : Kibassa a 24 heures pour répondre aux préoccupations des députés

Le ministre des Postes, Télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC) s’est expliqué sur sa taxe controversée devant les députés ce mercredi 29 septembre 2021. Un délai de 24 heures lui a été accordé pour tenter de convaincre les élus nationaux.
Après le débat général, ce mercredi 29 septembre 2021, la plénière de l’Assemblée nationale a décidé d’accorder un délai supplémentaire de 24 heures au ministre Augustin Kibassa Maliba. Ce délai va lui permettre répondre aux préoccupations profondes soulevées par des députés nationaux au cours du débat lié à cette taxe que la majorité des élus considèrent comme une arnaque.
Dans sa ligne de défense, le ministre a mis en avant l’argent collecté par cette taxe du Registre des Appareils Mobiles (RAM). « 25 millions USD déjà collectés depuis le lancement du RAM en RDC », a-t-il vanté devant les députés. À l’en croire, 38 millions d’appareils mobiles sont à ce jour enregistrés depuis l’avènement de RAM.
Mais pour Claude Misare, initiateur de la question orale avec débat, si le ministre Augustin Kibassa Maliba ne répond pas aux préoccupations des élus et du peuple Congolais, il sera visé par une motion de défiance. Car, plusieurs Congolais se montrent hostiles à cette taxe. Les appareils n’ont jamais été retracés en cas de leur vol, se plaignent d’autres Congolais. Certains soulèvent la question de coupure en désordre des crédits dans les téléphones portables, même ceux qui ont un téléphone à double sim se voient ponctionner 2 fois par la taxe RAM, alors qu’il ne s’agit que d’un seul téléphone.
Par ailleurs, des incidents ont émaillé l’audition du ministre des PTNTIC à l’Assemblée nationale. Des manifestants ont gagné la salle de plénière pour exiger aux députés de supprimer carrément la taxe RAM. Parmi eux, se trouvaient des membres du Comité national des consommateurs lésés (CNCL) qui ont affiché des calicots où on pouvait notamment lire : « RAM = Escroquerie ».
Dido Nsapu